« Les Frères coeur-de-lion » d’Astrid Lindgren

Les Frères coeur-de-lion m’a été conseillée par le plus grand des hasards par une certaine Elhe, étudiante polonaise de 22 ans qui, au dos d’une carte postale représentant les Monts des Géants, m’a confiée être fan de boxe thai, rédactrice pour un journal local, découragée par l’apprentissage du Français et désireuse d’engendrer une fratrie de quatre enfants. J’ai suivi la recommandation à la lettre, sans doute parce que découvrir de nouveaux livres figure dans mon top 3 des choses préférées de toute la vie. Et sans doute aussi parce qu’il a été écrit par Astrid Lindgren, la maman de Fifi Brindacier, auteur jeunesse que j’affectionne tout particulièrement mais que je n’ai pas encore fini de découvrir (je ne sais pas si je dois avoir honte ou pas d’être passée toutes ces années à côté de ce classique de la littérature jeunesse, moi qui, pendant des années, ai préféré lire des Livres dont vous êtes le héros en trichant systématiquement pour tourner l’aventure à mon avantage).

Autant dire que ce roman n’est pas ce qu’on a fait de plus joyeux en terme de littérature jeunesse puisqu’il est d’emblée question d’un enfant gravement malade et d’un autre  qui meurt, oui je sais, ça donne drôlement envie de s’y coller. Mais bon, les deux frères (le mourant et le mort, donc), finissent par se retrouver dans la Vallée des Cerisiers de Naguiyala, un pays à mi-chemin entre les paysages de contes et les mystérieuses contrées d’heroic fantasy. On croit d’abord qu’ils vont se la couler douce tous les deux en buvant du lait frais, en se baignant dans la rivière, en allant cueillir des baies sauvages et en savourant cet amour fraternel, mais que nenni. En vérité, pas le temps de glandouiller à la fraîche, une révolte gronde dans la Vallée des Eglantiers du pays voisin, où le peuple est asservi par le cruel et sinistre Tenguil qui maintient la terreur grâce à sa monstrueuse créature cracheuse de feu. Jonhatan et Biscottin – surnommé ainsi en raison de son amour pour les biscottes (il a bien fait de pas aimer les rillettes hein ) – vont donc s’embarquer dans une aventure héroïque pour libérer le peuple de Karmannyaka.

Un petit roman jeunesse poétique et plutôt captivant qui se laisse agréablement lire. C’est doux, plein de poésie et si triste à la fois. Je l’ai refilé à l’un de mes rejetons qui l’a lu en un rien de temps et a trouvé l’intrigue passionnante. Si vous avez un gamin accro à Minecraft, c’est donc le moment d’éteindre son écran, de lui mettre une calotte derrière la tête et de lui faire lire ce livre.

 

Chronique publiée pour la première fois en juillet 2015 sur CX Break et dinosaures.

 

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